C’est certainement l’un des plus grands champions de tous les temps et de toutes les disciplines confondues. Imaginez un peu, le rallye de Monte-Carlo, juste le plus prestigieux des rallyes de la planète qu’il vient de gagner pour la 8ème fois… J’ai nommé Sébastien Loeb.
Un record qu’il partage, il est vrai, avec un autre Sébastien : Sébastien Augier, Français, et avec qui il s’est bagarré, mano mano, encore avec lui tout ce week-end pour lui arracher la victoire. Un 80ème sacre en Rallye WRC, un record, à 47 ans ! Autre record : il est le pilote le plus âgé à gagner une manche de WRC. Et n’oublions pas non plus que notre Sébastien Loeb est le pilote qui a remporté le plus grand nombre de fois le titre de champion du Monde des Rallyes, et ce, à neuf reprises ! Vous avez dit, phénomène.
Il y a les chiffres mais il y a aussi la manière, tout aussi vertigineuse. Prenons le cas de ce dernier week-end. Sébastien a donc remporté pour la huitième fois le Monte-Carlo… Le gagner une fois, c’est déjà l’un des rêves les plus fous que puisse imaginer un pilote de rallye. Précisons que Sébastien n’avait plus couru en WRC depuis 2020, et qu’il s’était retiré réellement du championnat depuis 2013. Qu’il est venu sur ce rallye avec une toute nouvelle copilote avec laquelle il n’avait jamais couru de rallye. Qu’il est venu avec une toute nouvelle auto avec laquelle il n’avait jamais fait de compétition. Et ce, de retour direct du Dakar (où il a terminé deuxième) sans quasiment avoir pris de repos…
Baptême du feu pour les hybrides
Faut-il préciser en plus que c’était le baptême du feu des hybrides sur ce Monte-Carlo ? Ce qui change pas mal la donne au niveau du pilotage. Les autos sont plus lourdes, légèrement plus hautes, plus puissantes aussi quand on utilise la motorisation électrique, en plus de celle traditionnelle à essence. Une puissance qui dépasse les 500ch mais ponctuellement. Cela nécessite de gérer cette puissance tout du long de l’épreuve : entre la recharge qui peut s’effectuer avant chaque spéciale de rallye et qui donne, pour un ordre d’idées, 20 km d’autonomie en mode tout électrique, et la récupération d’énergie au freinage plus ou moins conséquente selon le type de parcours. Un casse-tête en plus à gérer. À priori, notre Sébastien a bien assimilé là aussi cette nouveauté qui, pour une fois, était le lot de chaque pilote puisque c’était une première pour ces nouvelles autos hybrides… À quand une prochaine annonce de victoire ?