Question du jour

Hybride ou électrique ?

Le pourcentage de ventes de véhicules électriques, et surtout hybrides, est en augmentation constante face aux motorisations « diesel/essence » sur les ventes globales françaises. Parallèlement, nous avons connu une grosse campagne de primes à la conversion des véhicules diesel. Alors quid du choix entre hybride et électrique ?

La tendance à la hausse des ventes des moteurs hybrides et électriques ne devrait pas s’essouffler, loin s’en faut. Le prix des carburants augmente régulièrement et les prévisionnistes s’accordent à dire que cela ne risque pas de s’inverser. Ensuite, pollution oblige, les restrictions sur les carburants d’origine fossile vont devenir de plus en plus drastiques. Si l’on parle aujourd’hui d’interdictions européennes pour 2035, certaines grandes villes comme Paris et autres mégalopoles les ramèneraient à une échéance beaucoup plus courte. Résultat, bon nombre de constructeurs se tournent aujourd’hui vers une gamme entièrement composée d’hybrides d’abord, et d’électriques ensuite, à très court terme.

Toyota a déjà depuis deux ans arrêté le diesel, hormis sur ses gros 4×4. Volvo lui emboîte le pas et parle de l’arrêt définitif de toute sa gamme en 2023. C’est déjà terminé pour Porsche, Lexus, Smart et quasiment pour Suzuki. Enfin, nos constructeurs français, très impliqués dans ce mode de moteurs, freinent des deux pieds mais gardent une offre, entre autres, pour leurs deux modèles-phares, grand public, Clio et 208… On sent bien le vent tourner et l’acheteur devient frileux à l’idée de se retrouver avec un véhicule qui pourrait devenir « caduque ». En attendant, quid de ce marché alléchant mais complexe ; et surtout, quel véhicule acheter aujourd’hui ?

 

hybride ou electrique

Hybride ou électrique…

L’engouement est là. L’effet « conduite verte » aussi, et les chiffres parlent d’eux mêmes : l’an passé, ce sont plus de 1 100 000 voitures électriques qui on été immatriculées sur tout le territoire, soit deux fois plus qu’en 2019. Plusieurs modèles ont eu la cote, comme les Tesla, les Peugeot 208 et bien sûr la Zoe de Renault. En 2020, plus de 22% des immatriculations concernaient des électriques ou hybrides.

Concernant l’électrique, le frein pour franchir le pas vient de l’autonomie mais aussi de l’équipement de nos stations de recharge.

Ces dernières font clairement défaut, en particulier celles à haut débit qui permette des recharges quasi-complètes beaucoup plus rapides. A l’image d’une Tesla qui, grâce à son « Supercharger » et le réseau spécifique de la marque américaine, redonne 80% d’autonomie en 30 minutes ! Quand on sait qu’une Tesla modèle S est annoncée avec une autonomie de plus de 600 km, on touche là le Graal de l’électrique. Malheureusement à un tarif très élevé.

Si l’on prend une Renault Zoé qui affiche une autonomie de 390 km ; Une Nissan Leaf de 270 à 385 km selon les versions ; Ou encore une Hyundai Kona de 289 à 484 km selon la batterie ; On note de très belles autonomies qui faisaient rêver il y a peu, mais pas assez encore pour de grandes distances.

C’est là que l’hybride joue sa carte.

Ce dernier propose une autonomie électrique de 50 km (parfois un peu plus), de quoi assurer tous les petits trajets du quotidien en ville. Enfin, pour les voyages plus longs, on utilisera le mode essence, après usage complet de la recharge électrique, ou en mode hybride automatique. En effet, la batterie peut se recharger partiellement au freinage ou à l’accélération et ainsi faire fonctionner le moteur électrique de manière périodique.

 

Conclusion : Le consommateur seul juge ? 

En fait, le consommateur est un peu pris en otage. Si l’hybride remporte le match aujourd’hui face à la motorisation 100% électrique, qu’en sera-t-il dans 5, 10 ou 15 ans ? La partie moteur essence de l’hybride ne va-t-elle pas, elle aussi, tomber sous le joug de nouvelles restrictions puisqu’il est déjà acté que la fin des moteurs thermiques approchait ?  D’autant que les modèles électriques n’ont de cesse d’évoluer à grand pas et que cela ne fait que commencer. D’ici quelques temps, la technologie proposera plus d’autonomie et/ou des batteries avec un temps de chargement beaucoup plus rapide. De même, les lieux de recharge augmentent chaque année de 50%.

Alors, hybride ou électrique ? Le mieux est peut-être d’attendre un peu et de jouer la carte tout électrique d’ici un ou deux ans ?