Le secteur automobile face au conflit russo-ukrainien

 

Le conflit Ukraine-Russie impacte de nombreux domaines, dont le secteur automobile. Dans une actualité qui se durcit tous les jours, les constructeurs européens veillent et doivent faire face à une situation inédite.

 

 

Le secteur avait déjà dû, comme d’autres, affronter la crise sanitaire. Aujourd’hui la guerre, autre dramatique contexte, menace leur écosystème. Tout devient compliqué et complexe. La crise du Covid avait précipité une pénurie de semi-conducteurs, ce sont désormais d’autres composants qui risquent aujourd’hui et pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois, de disparaître des étals. Les sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie pèsent un poids certain et les constructeurs doivent aujourd’hui innover et rivaliser d’ingéniosité pour tenter de mener à bien leurs usines. Plusieurs sont déjà à l’arrêt en Europe, d’autres tournent au ralenti. Des marques comme Renault, Audi, BMW et d’autres encore, sont impactées frontalement et durablement.

 

Les marques prennent position

 

La marque française possède en l’occurrence trois grandes usines en Russie. Elle vient de les fermer pour les raisons que l’on connaît. Pour information, chaque année, Renault vend 500 000 voiture sur le marché russe. Les deux géants allemands n’ont pas eu non plus d’autres choix que de fermer plusieurs sites outre-Rhin : BMW à Munich et Audi a cessé la production de ses modèles A4, A5, A6 et A7 sur l’ensemble du territoire allemand.

Les semi-conducteurs manquent ; bientôt ce sera le tour du gaz néon (présent dans les phares des véhicules) qu’il ne sera plus possible de se procurer si le conflit venait à durer, et qui sert à la fabrication des pots catalytiques. Le Canada et l’Afrique du Sud possèdent des sources de production mais qui ne pourront pas être forcément suffisantes à une échelle mondiale. D’où l’actualité très récente d’augmentation du prix du carburant. Carnets de commande à l’arrêt, prix des véhicules en hausse, les consommateurs, au même titre que les constructeurs, doivent désormais, et devront demain faire face et s’adapter à cette situation inédite.