Hydrogène : l’avenir responsable de la Formule 1 ?

 

À l’heure de la RSE dans les entreprises, des actions de développement durable, des combats pour l’environnement et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l’ère nouvelle des véhicules électriques, quid des sports automobiles,  et notamment de la Formule 1 ?

 

 

L’un des secteurs les plus concernés ne peut plus tourner le dos à tous ces axes politico-éco-responsables, le sport étant un domaine qui se doit de donner ou de prolonger l’exemple. À cet égard, la F1 ne fait pas la grimace, bien au contraire. Mieux, Ross Brawn, directeur technique et sportif du Championnat du monde de la Formule 1, considère l’hydrogène comme le futur. À l’instar du monde automobile qui passe peu à peu de véhicules essence à véhicules électriques, la Formule 1 planche déjà sur un vaste programme pour calmer les critiques. L’objectif ? La neutralité carbone en 2030. Plusieurs dispositifs de compensation d’émissions de CO2 sont ainsi testés, comme le carburant 100% renouvelable, ce qui implique évidemment de nouveaux moteurs dont l’arrivée n’excèderait pas 2026.

 

Un changement inévitable

 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont très marquants, voire perturbants. En 2019, une étude a révélé l’émission de 256 561 tonnes de CO2… La pollution atmosphérique de la F1 est un fait, un vrai. Mais pas forcément là où on l’attendait… Certes les moteurs ne sont pas hors de cause mais leur émission ne concerne que 0,7% du taux global ! Ce sont la logistique (45% !), les déplacements des personnes (27,7%) et des fonctionnements divers ici et là (19,3%) qui sont les vrais responsables de cette pollution.

Il faut donc agir. Et vite. La Commission Européenne de la production de moteurs à combustion vient de donner l’interdiction de l’usage de moteurs à combustion à partir de 2035, c’est dire si le problème est pris au sérieux, même si certains clament encore la lenteur des dates. À titre d’exemple, des marques veulent déjà s’afficher sur ce point, et Audi a récemment annoncé la fin de ses moteurs thermiques en 2026.

 

La solution de l’hydrogène en F1

 

Ross Brawn vote donc ouvertement pour l’utilisation de l’hydrogène en Formule 1 d’autant que, là encore, d’après des études menées ici et là, les sensations recherchées par les pilotes lors des courses ne seraient pas altérées par ce changement. Les nuisances sonores seraient elles aussi moins intenses. En tout cas, même si rien n’est encore complètement établi, Toyota a déjà pratiqué des tests plutôt encourageants avec l’hydrogène sur ses véhicules, notamment la Corolla. L’hydrogène a aussi été utilisé sur le Dakar récemment sur le championnat du monde d’endurance. Alors, on attend avec impatience les prochains tests !