Un duo étonnant
Il n’existe pas beaucoup d’études sur la pollution des deux roues, la dernière en date étant celle d‘ICCT (l’institut international sur le transport propre), en 2018. L’IFSTTAR (l’Institut français des sciences et technologies des transports), de l’aménagement et des réseaux, en association avec l’ADEME, avait également dressé un premier bilan l’année d’avant. Alors qu’en est-il du duo détonnant de l’environnement et des deux roues ?
Si l’on en croit les chiffres, ce serait plutôt les 50cm3 qui auraient le mauvais rôle parce qu’ils rejetteraient jusqu’à mille fois plus de particules polluantes (hydrocarbures) que les voitures, du fait de leurs moteurs 2 temps, de conception ancienne. Les moteurs 4 temps émettraient quant à eux cent fois plus de particules fines que les voitures. Ce sont les modestes gagnants du « comportement vert ». Quelques tests techniques plus tard, notamment sur Paris, il apparaitrait que les motos et les scooters à la norme Euro 4 rejettent jusqu’à 11 fois plus de CO2 et jusqu’à six fois plus d’oxyde d’azote que les véhicules récents à la norme Euro 6. Ces informations sont évidement à prendre avec des pincettes car elles évoluent très vite. Et par définition, un deux roues est moins tributaire du trafic et a donc tendance à consommer bien moins qu’une automobile qui fait du surplace.
Impact environnemental : possible de le limiter
Il est néanmoins extrêmement complexe de vouloir régler le problème de la pollution précisément, chez les deux roues seulement en comparant les émissions de polluants des motos/scooters et des voitures. On peut toujours limiter leur impact sur l’environnement, en pensant électrique pour les deux roues aussi. Une solution bien sûr plus adaptée à la ville qu’à la campagne. Autonomie et bornes de recharge oblige. Pensez en termes de moteurs 4 temps plutôt que moteurs 2 temps, qui tombent dans l’oubli de toutes façons. Côté pratico-pratique, évitez de rouler très vite en ligne droite, vous consommerez et polluerez moins ! Et pourquoi ne pas également donner vie à vos envies d’environnement jusque dans le moteur ? Utilisez des produits réutilisables biodégradables et recyclez le liquide de frein, de refroidissement etc.
Autre conseil : Pensez à vérifier le « bruit » de votre pot d’échappement et qu’il reste réglementaire. Si vous voulez être en règle avec les normes européennes, ce sera un passage obligé. Les autorités ne plaisantent pas avec la pollution sonore ! Comme on vous le signale également souvent, entretenez vos deux roues comme une voiture, en vérifiant les pneus, les filtres, les éventuelles fuites.