Ça y est, on le sait déjà la victoire du Dakar 2022 ne reviendra pas à Stéphane Peterhansel, tenant du titre, et surtout le pilote le plus titré de l’épreuve avec 14 victoires (6 à moto, huit en auto !). Explications.
Récemment arrivé au sein de la nouvelle écurie Audi, une première pour la marque allemande, il n’espérait pas trop sur le résultat final et rêvait d’une place dans les cinq premiers au mieux. Il faut savoir que sur cette course la plus difficile et éprouvante de la compétition automobile, il faut remonter au tout premier Dakar pour voir la victoire d’une marque dès sa première participation. Qui plus est, quand cette voiture fonctionne à l’électrique, une autre première que la marque aux anneaux revendique haut et fort !
Des dégâts énormes
Pourtant notre génie du désert sur quatre roues a bel et bien pris une véritable douche froide dans la chaleur saoudienne et ce, dès la première spéciale. Il s’en explique à chaud auprès d’un photographe français et ami, quelques minutes après son avarie : « Je ne comprends pas, je n’ai rien vu venir. Visuellement, il n’y avait rien qui pouvait prédire ce qui vient de m’arriver. Je suis même retourné à pied sur 400 mètres en arrière pour voir ce qui a bien pu arracher mon arrière-train de la sorte ». Le beau proto Audi des plus futuristes a en effet sa roue et l’ensemble de son bras de suspensions complètement arrachés.
Après enquête des ingénieurs allemands sur le saut, l’auto aurait soulevé une pierre suffisamment grosse qui serait venue se loger dans le mécanisme de suspensions avant même la réception, bloquant ainsi celui-ci au passage… Des dégâts énormes qui, au vu de la sophistication de ce buggy high-tech (quatre moteurs électriques, un sur chaque roue !) le rendent irréparable au bord d’une piste sans attendre l’assistance arrivée 4 heures plus tard.
Pas de podium, mais des spéciales…
L’équipage de l’Audi sera de retour tard dans la nuit écopant d’une pénalité hors temps de 25 heures privant Stéphane Peterhansel et son copilote Edouard Boulanger d’une victoire au classement général. Il ne reste plus qu’à cet équipage haut de gamme de faire des kilomètres toujours très utiles et riches d’enseignements avec une nouvelle auto, mais aussi de porter assistance aux deux autres Audi inscrites en course si le besoin s’en faisait sentir. Enfin, on risque aussi de reparler du grand « Peter » d’ici la fin du rallye. Débarrassé d’une bonne place sur le podium, ce qui impose généralement une course d’attente, rien ne l’empêche de remporter des spéciales… Surtout pas son talent, toujours aussi intact.