Presque trois milliards d’euros… C’est le prix que veut/va mettre sur la table Volkswagen dans le rachat de la marque Europcar. Effet d’annonce ou réalité ? Le Groupe allemand s’est en tout cas positionné pour reprendre le leader français de la location de voitures.
Ce n’est d’ailleurs pas une histoire si nouvelle que cela. Le Groupe Volkswagen a déjà détenu Europcar de 1998 à 2006. Si la transaction se fait, c’est-à-dire si la suite de l’appel d’offres suit son cours auprès de l’AMF, Autorité des Marchés financiers et de l’Autorité de la concurrence, Volkswagen serait propriétaire d’Europcar d’ici début 2022. D’ici là, rien ne devrait entamer la grande marche, les consortiums propriétaires actuels ayant accepté l’offre (contrairement à leur refus en juin dernier).
Développer l’offre électrique
C’est donc une aubaine à la fois pour les deux marques. L’une pour mieux redresser la barre et se développer davantage, l’autre pour faire figure de héros « fournisseur de mobilité » après avoir eu quelques déboires avec l’environnement il y a quelques années. Volkswagen gravirait là une étape importante de la transformation du Groupe avec un label de qualité « fournisseur de mobilité ». Une bonne façon de faire baisser ses émissions moyennes de CO2 en Europe grâce à l’augmentation mécanique des voitures électriques du Groupe. Une manière déguisée aussi de développer l’activité de l’autopartage Ubeego géré par Europcar. Le géant allemand va ainsi devenir le propriétaire de 3500 agences Europcar et pouvoir développer à sa guise son offre électrique : augmenter le nombre de bornes sur tout le territoire et convaincre les consommateurs frileux de passer à l’électrique. Une pierre deux coups et double challenge !